Pour tous les scientifiques, l'Hépatite "C" sera un des grands problèmes de santé publique dans les prochaines années.
Après plusieurs rapports successifs (en particulier les rapports des Professeurs MICOUD et DRUCKER), tous les spécialistes s'accordent sur un chiffre minimum de 500 000 à 600 000 personnes atteintes d'Hépatite "C" à ce jour en FRANCE.40% des malades porteurs du virus "C" ont été infectés par transfusion sanguine. Il y a donc en FRANCE aujourd'hui 2 à 300 000 personnes contaminées par transfusion sanguine.
Compte tenu du nombre de malades présentant une hépatite "C" post transfusionnelle (2 à 300 000) et des complications de la maladie, la contamination transfusionnelle par le virus "C" fera, à terme, beaucoup plus de mort que la contamination par le virus du SIDA.
Les complications de l'Hépatite "C", la cirrhose du foie et le cancer du foie, sont moins rapides et moins spectaculaires que les complications liées au Sida, ce qui explique en partie le désintéressement des médias pour ces milliers de victimes.
En l'absence de Fonds d'Indemnisation identique à celui créé pour le SIDA, les victimes des Hépatites "C" post transfusionnelles n'avaient pour seul recours, pour obtenir une indemnisation, que d'engager une procédure contre les Centres de Transfusion Sanguine, devenu l'Établissement Français du Sang, responsables de la fourniture de produits contaminés.
Mais la loi du 17 décembre 2008 (n° 2008 - 1330) sur le financement de la Sécurité Sociale va permettre l'indemnisation des victimes d'hépatite post transfusionnelles par l'Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux (O.N.I.A.M.).